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Le 18 mars 2025, Israël a repris ses frappes aériennes sur la bande de Gaza, mettant fin à un cessez-le-feu de deux mois. Ces attaques ont provoqué la mort de plus de 400 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, selon les services de santé locaux.
Ces attaques mettent sous pression un système de santé déjà à bout. Après deux mois de répit relatifs, le personnel soignant fait face à un afflux massif de blessés et à des conditions de travail extrêmes. Sur le journal Franceinfo, selon Christian Cardon, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), « la mort, la panique et l’urgence sont de retour ». Il ajoute que . Il ajoute que « la situation a basculé en quelques heures », forçant les équipes médicales à réadapter en urgence leurs priorités.
Dans les hôpitaux de Gaza, notamment à Rafah où le CICR est présent, le personnel soignant opère sans relâche. L’absence de rotation des médecins, chirurgiens et infirmiers pousse ces derniers à travailler jour et nuit, compromettant leur propre santé physique et mentale. «En moins de 48 heures, on fait face à une situation extrêmement compliquée, notamment en termes de staff médical», explique Cardon.
L’incapacité à organiser des relais met en péril la capacité de réponse aux urgences. La surcharge des urgences ne permet plus d’assurer correctement les soins aux nombreux blessés. En quelques jours, les équipes ont dû réorienter leurs efforts, passant d’un suivi post-opératoire à la gestion d’un nombre grandissant de cas critiques.
«Un autre problème va se poser très très rapidement : c’est celui du matériel médical, des médicaments», avertit Cardon. L’accès aux médicaments et au matériel médical devient une question de survie. Depuis plus de 17 jours, l’aide humanitaire n’entre plus dans l’enclave palestinienne. La Croix-Rouge et d’autres ONG alertent sur l’épuisement des stocks de produits anesthésiques, d’antibiotiques et de kits de chirurgie.
Avec l’intensification des bombardements, les stocks disponibles pourraient être épuisés en quelques jours, mettant en danger des milliers de vies. Les chirurgiens sont contraints de réaliser des interventions complexes dans des conditions précaires, parfois sans les ressources de base nécessaires. «Nous avons dû amputer des patients sous anesthésie minimale», confie un médecin de l’hôpital de Rafah, sous couvert d’anonymat.
L’électricité est une ressource rare dans la bande de Gaza, et la crise actuelle exacerbe cette problématique. Les hôpitaux dépendent entièrement des générateurs pour faire fonctionner les équipements vitaux, mais ces derniers reposent sur des réserves de carburant qui s’amenuisent dangereusement. «Les hôpitaux ne sont pas épargnés, tant bien que mal certains tentent de fonctionner sous générateur, mais ils dépendent de l’essence», explique Cardon.
Sans approvisionnement extérieur, les réserves actuelles ne permettront pas aux infrastructures hospitalières de tenir longtemps. Les coupures d’électricité impactent directement les soins, mettant en danger les patients en réanimation, les nourrissons en couveuse et les personnes sous assistance respiratoire.
«L’autre énorme souci auquel font face les équipes, c’est l’insécurité, la possibilité de pouvoir se déplacer au sein de la bande de Gaza», précise le porte-parole du CICR. Malgré leurs efforts pour maintenir un dialogue avec les parties au conflit, les humanitaires opèrent dans des conditions de plus en plus dangereuses. La communauté internationale s’inquiète de cette situation, mais les perspectives d’une amélioration rapide restent faibles. «On est rentrés à nouveau dans une période extrêmement délicate à Gaza», souligne Cardon. «Jusqu’à maintenant, on a pu soigner les blessés qui sont arrivés, mais la grande question c’est : jusqu’à quand ?»
Écrit par: Thémis Linet