Élisabeth Borne et la lutte contre l’entrisme islamiste

Malgré les tensions au sein du gouvernement sur la question du port du voile dans le sport, ce samedi 22 mars, Élisabeth Borne a réaffirmé sa position en faveur de l’interdiction des signes religieux dans les compétitions sportives. Selon elle, cette mesure doit s’inscrire dans une approche plus large visant à lutter contre l’entrisme islamiste dans la société.

Face aux critiques de certains de ses collègues, notamment Gérald Darmanin, qui lui reprochaient une certaine « naïveté », la ministre de l’Éducation nationale a opposé une réponse ferme : « Je n’ai aucune leçon à recevoir sur la laïcité. » Elle a rappelé qu’elle avait déjà défendu la réglementation de la Fédération française de football devant le Conseil d’État, une instance qui interdit le port du voile dans ce sport.

Un débat au sein du gouvernement

Le gouvernement a montré des dissensions internes sur cette question. Tandis que Borne soutient une interdiction encadrée, d’autres ministres comme Marie Barsacq estiment que le port du voile n’est pas un signe d’entrisme islamiste, défendant l’idée que la décision doit être laissée aux fédérations sportives. Pour apaiser ces tensions, le Premier ministre a réuni les ministres concernés afin de rappeler l’importance de la cohésion gouvernementale. Selon Borne, il n’y avait « pas de débat sur la ligne », les membres du gouvernement restant globalement favorables à l’interdiction des signes religieux dans le sport, en cohérence avec la loi adoptée au Sénat.

Un engagement contre les discours simplistes

Au-delà des clivages politiques, Élisabeth Borne met en avant la nécessité de traiter cette question avec rigueur. Elle dénonce les « réponses toutes faites et les slogans » qui ne permettent pas, selon elle, d’apporter des solutions efficaces. Elle affirme vouloir incarner « le bloc central » refusant les extrêmes et préférant une approche pragmatique pour lutter contre l’entrisme islamiste tout en préservant les libertés fondamentales et la cohésion sociale.